SALLE SAINT-MICHEL / HISTOIRE
Orphelinat Saint-Joseph de Bon-Secours
Ci-contre, superposition du cadastre de 1830 (avec les bâtiments en marron foncé) et du cadastre actuel. Source : Urban-Hist Toulouse.
En fond, derrière le bâtiment à l'angle de la grande rue Saint-Michel et de la future Saint-Denis, on peut voir l'emprise de l'ancien orphelinat, presque entièrement démoli dans les années 2010s. |
Ci-contre, extrait du plan de Toulouse dressé d'après les plans cadastraux de P. J. Bellot en 1847. Source : AMT.
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A. Brémond a écrit à propos de l'orphelinat de Saint-Joseph de Bon-Secours dans La Semaine catholique de Toulouse (29 mars 1874) :
"Fondé en 1865, par M. l'abbé Figarol et la supérieure actuelle, soeur Marie de Saint-Joseph, née Puntous de Barbazan. Cet institut a pour but l'éducation et la dotation des orphelines. Reçue de dix à douze ans, l'orpheline est élevée gratuitement et dotée à vingt et un ans. La jeune fille gagne elle-même sa dot dans les travaux de couture, de typographie et de librairie religieuse. Cette oeuvre, sise à Toulouse, compte trois autres maisons ; elle a reçu la haute approbation de bon nombre d'évêques.".
Cf. Alphonse Brémond, "Toulouse la Sainte", La Semaine catholique de Toulouse, 14e année, n° 13, dimanche 29 mars 1874, pp. 308-310.
Et plus d'un siècle plus tard, Pierre Salies, l'archiviste du quartier voisin de Saint-Agne, écrivit :
"Joseph du Bon Secours (orphelinat de St) - 6, Grande-rue Saint-Michel. Fondé par soeur Marie-de-Saint-Joseph, née de PUNTOUS-BARBAZAN (d’où le nom familier de "Puntouses" donné à cette communauté). Conseillée par l’abbé FIGAROL, elle va accueillir des fillettes de 10 à 12 ans, élevées gratuitement. Elles reçoivent une formation professionnelle, y compris la reliure et la typographie et, par leur travail, se constituent une petite dot.".
Et il ajoute :
"Puntouses, Puntousettes - Nom familier des soeurs de Saint-Joseph-du-Bon-Secours, et de leur orphelinat de la rue Saint-Michel, du nom de leur fondatrice, mademoiselle Marie de SAINT-JOSEPH, née PUNTOUS de BARBAZAN.".
Cf. Salies Pierre, Dictionnaire des rues de Toulouse, Toulouse : Editions Milan (1989) t. 2, pp. 321 et 425
L'origine de cet orphelinat reste peu connue. Sa construction est contemporaine de celle de la maison départementale d'arrêt, de justice et de correction Saint-Michel en 1862-1869, de l'autre côté de la rue Saint-Denis créée à cet occasion et le long de laquelle s'est implantée la chapelle du couvent de Saint-Joseph de Bon Secours.
"Fondé en 1865, par M. l'abbé Figarol et la supérieure actuelle, soeur Marie de Saint-Joseph, née Puntous de Barbazan. Cet institut a pour but l'éducation et la dotation des orphelines. Reçue de dix à douze ans, l'orpheline est élevée gratuitement et dotée à vingt et un ans. La jeune fille gagne elle-même sa dot dans les travaux de couture, de typographie et de librairie religieuse. Cette oeuvre, sise à Toulouse, compte trois autres maisons ; elle a reçu la haute approbation de bon nombre d'évêques.".
Cf. Alphonse Brémond, "Toulouse la Sainte", La Semaine catholique de Toulouse, 14e année, n° 13, dimanche 29 mars 1874, pp. 308-310.
Et plus d'un siècle plus tard, Pierre Salies, l'archiviste du quartier voisin de Saint-Agne, écrivit :
"Joseph du Bon Secours (orphelinat de St) - 6, Grande-rue Saint-Michel. Fondé par soeur Marie-de-Saint-Joseph, née de PUNTOUS-BARBAZAN (d’où le nom familier de "Puntouses" donné à cette communauté). Conseillée par l’abbé FIGAROL, elle va accueillir des fillettes de 10 à 12 ans, élevées gratuitement. Elles reçoivent une formation professionnelle, y compris la reliure et la typographie et, par leur travail, se constituent une petite dot.".
Et il ajoute :
"Puntouses, Puntousettes - Nom familier des soeurs de Saint-Joseph-du-Bon-Secours, et de leur orphelinat de la rue Saint-Michel, du nom de leur fondatrice, mademoiselle Marie de SAINT-JOSEPH, née PUNTOUS de BARBAZAN.".
Cf. Salies Pierre, Dictionnaire des rues de Toulouse, Toulouse : Editions Milan (1989) t. 2, pp. 321 et 425
L'origine de cet orphelinat reste peu connue. Sa construction est contemporaine de celle de la maison départementale d'arrêt, de justice et de correction Saint-Michel en 1862-1869, de l'autre côté de la rue Saint-Denis créée à cet occasion et le long de laquelle s'est implantée la chapelle du couvent de Saint-Joseph de Bon Secours.
Ci-contre une photo de soeur Marie de Saint-Joseph (source : base de données sur l'histoire congrégationiste), née Françoise Philippine Marie Puntous le 4 octobre 1832, 13 rue des Paradoux, chez ses aprents Marie Thérèse Onémsime de Barbazan et Jérôme Bernard Urbain Puntous, domiciliés à Sainte-Foy de Peyrolières. Cf. généalogie de Marie Puntous. Vers 1863, elle "quitte le monde" et devient soeur Marie de Saint-Joseph. Elle fonde la congrégation des soeurs de Saint-Joseph de Bon Secours, dont elle fut la mère supérieure jusqu'à sa mort, le 24 juin 1896, 6 rue Saint-Michel.
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De nombreux orphelinats furent fondés à Toulouse par diverses congrégations, surtout dans la 2nde moitié du 19e siècle : en 1850, orphelinat de la Préservation (rue Sainte-Anne) par les soeurs de la Croix de Saint-André ; en 1853, orphelinat de la Miséricorde (rue Pargaminières) par les soeurs de la Miséricorde de Moissac ; en 1857, orphelinat de la Providence (rue des 36 Ponts) par les soeurs de la Sagesse ; en 1863, orphelinat Saint-François (port Saint-Sauveur) par les soeurs franciscaines de Saint-Sauveur ; en 1868, orphelinat Saint-Joseph (chemin de ronde du Busca) par les frères de la doctrine chrétienne ; en 1870, orphelinat Sainte-Marie de la Dalbade (rue de la Dalbade) par les soeurs de la Croix de Saint-André...
Sous le seconde Empire, la fondation d'orphelinats répond au développement de la ville, à l'essor des congrégations religieuses et à l'attitude bienveillante des magistrats municipaux à l'égard d'initiatives charitables qui laissent à la charge des établissements à la générosité publique. La fondation de la congrégation de Saint-Joseph de Bon Secours et de son orphelinat grande rue Saint-Michel en 1863 / 1865 s'insère ainsi dans un mouvement plus vaste. D'après Germaine Bourgade (1980), cet orphelinat se distingue des autres orphelinats toulousains de jeunes filles par deux traits. D'une part, l'apprentissage présente un éventail de débouchés "plus ouvert et mieux adapté au temps". A côté de la couture, toujours très recherchée pour ses applications à la famille et à l'atelier, les jeunes filles les plus douées apprennent la typographie et la reliure. D'autre part, les jeunes filles gagnent par leur travail de quoi se constituer une petite dote et "la pensée d'un foyer futur pour lequel travaillent les adolescentes orphelines est pour elles salubre et stimulante". Cf. Germaine Bourgade, Contribution à l'étude d'une histoire de l'éducation féminine à Toulouse de 1830 à 1814, Toulouse : Association des publications de l'Université de Toulouse - Le Mirail (1980) p. 41.
Sous le seconde Empire, la fondation d'orphelinats répond au développement de la ville, à l'essor des congrégations religieuses et à l'attitude bienveillante des magistrats municipaux à l'égard d'initiatives charitables qui laissent à la charge des établissements à la générosité publique. La fondation de la congrégation de Saint-Joseph de Bon Secours et de son orphelinat grande rue Saint-Michel en 1863 / 1865 s'insère ainsi dans un mouvement plus vaste. D'après Germaine Bourgade (1980), cet orphelinat se distingue des autres orphelinats toulousains de jeunes filles par deux traits. D'une part, l'apprentissage présente un éventail de débouchés "plus ouvert et mieux adapté au temps". A côté de la couture, toujours très recherchée pour ses applications à la famille et à l'atelier, les jeunes filles les plus douées apprennent la typographie et la reliure. D'autre part, les jeunes filles gagnent par leur travail de quoi se constituer une petite dote et "la pensée d'un foyer futur pour lequel travaillent les adolescentes orphelines est pour elles salubre et stimulante". Cf. Germaine Bourgade, Contribution à l'étude d'une histoire de l'éducation féminine à Toulouse de 1830 à 1814, Toulouse : Association des publications de l'Université de Toulouse - Le Mirail (1980) p. 41.
Ci-contre un des ouvrages religieux édités par la "Librairie Saint Joseph de Bon-Secours" et imprimés par l'abbé A. Figarol, 4 rue Saint-Denis. est consultable à la bibliothèque de l'Institut catholique de Toulouse.
D'autres ouvrages religieux ont été édités par la Librairie Saint-Joseph de Bon-Secours et imprimés par l'abbé Figarol (4 rue Saint-Denis), tels que : - abbé A. Figarol, Les bergères de France. Origine de quelques pélerinages célèbres ; Le coeur de Saint-Joseph ; Pélerinage de Lourdes. Apparitions de Notre-Dame à Bernadette ; Pélerinage de sainte Germaine ; Le coeur de Jésus dans l'eucharistie - Madame Barutel, Fleurs d'été - saint Liguori, traduction par l'abbée A. Figarol, Les saints martyrs - Henri-Marie Boucon, archidiacre d'Evreux, Jésus Dieux-caché |
La mère supérieure Marie de Saint-Joseph fonda trois autres orphelinats rattachés à la maison mère des soeurs de Saint-Joseph de Bon Secours à Toulouse, qui étaient à Saint-Foy de Peyrolières, à Bagnères-de-Bigorre et à Paris (8 rue Clavel dans le 19e arrondissement).
On retrouve la trace de l'orphelinat Saint-Joseph de Bon Secours (4 rue Saint-Michel) dans plusieurs ouvrages présentant les oeuvres charitables édités dans les années 1890s-1910s. De manière constante, il y est indiqué que l'orphelinat d'une capacité de 50 places admet les filles âgées de 8 à 12 ans qui sortent à 21 ans. En 1894, la pension est de 200 frs par an avec 50 frs d'entrée.
Le 24 décembre 1926, la révérende mère Marie de Saint-Joseph, supérieure des soeurs de Saint-Joseph de Bon-Secours, décède à l'âge de 68 ans. Les obsèques ont lieu dans la chapelle de Saint-Joseph de Bon-Secours, 6 bis grande rue Saint-Michel, le 27 décembre. Cf. L'Express du Midi, samedi 25 décembre 1926, p. 4.
La congrégation toulousaine des soeurs de Saint-Joseph du Bon-Secours, fondée en 1863, ne comptait plus que 8 religieuses en 1954, quand elle fut incorporée à la congrégation des soeurs de Saint-Joseph de Cluny à Paris (source : base de données sur l'histoire congrégationiste).
On retrouve la trace de l'orphelinat Saint-Joseph de Bon Secours (4 rue Saint-Michel) dans plusieurs ouvrages présentant les oeuvres charitables édités dans les années 1890s-1910s. De manière constante, il y est indiqué que l'orphelinat d'une capacité de 50 places admet les filles âgées de 8 à 12 ans qui sortent à 21 ans. En 1894, la pension est de 200 frs par an avec 50 frs d'entrée.
Le 24 décembre 1926, la révérende mère Marie de Saint-Joseph, supérieure des soeurs de Saint-Joseph de Bon-Secours, décède à l'âge de 68 ans. Les obsèques ont lieu dans la chapelle de Saint-Joseph de Bon-Secours, 6 bis grande rue Saint-Michel, le 27 décembre. Cf. L'Express du Midi, samedi 25 décembre 1926, p. 4.
La congrégation toulousaine des soeurs de Saint-Joseph du Bon-Secours, fondée en 1863, ne comptait plus que 8 religieuses en 1954, quand elle fut incorporée à la congrégation des soeurs de Saint-Joseph de Cluny à Paris (source : base de données sur l'histoire congrégationiste).
Maison provinciale des Lazaristes
La congrégation toulousaine de Saint-Joseph de Bon-Secours vend son couvent à la congrégation des Lazaristes qui acquièrent les vastes bâtiments, propriété de l'association Orpheline, en 1953. Les Lazaristes y installent la maison de leur province Sud, celle de la province Nord étant installée à Paris. Ils entreprennent des travaux de rénovation des façades et de la chapelle qui peut accueillir des offices semi-publics. Les trois vitraux au fond de la chapelle seraient l'oeuvre de Mlle Loupias.
Dans les années 1960s, les Lazaristes ont une mission "populaire" accomplie par des prêtres itinérants à la campagne, une mission de formation avec des prêtres qui enseignent à l'Institut catholique de Toulouse. Ils s'occupent aussi de la paroisse de Sainte-Marie des Anges (jusqu'à ce qu'elle soit rattachée à Sainte-Germaine) avec une équipe de prêtres dont le prêtre ouvrier Raymond Maury, très engagé avec les associations de la nouvelle cité d'Empalot. La maison provinciale dispose d'une trentaine de chambres qui sont louées à des jeunes qui viennent étudier à l'Institut catholique de Toulouse. De même, la maison située au 8 rue Sainte-Denis est louée.
En 1977, les Lazaristes signèrent un bail avec le Ministère de la justice pour accueillir le Centre de semi-liberté dans la partie de la maison provinciale, accolée à l'ancienne chapelle. Environ une trentaine de détenus en semi-liberté sont ainsi logés dans une partie de l'ancien, qui n'a plus de communication avec le reste du bâtiment pour des raisons de sécurité.
Le 21 septembre 2001, la catastrophe d'AZF endommage la maison provinciale des Lazaristes et la capacité d'accueil des détenus en semi-liberté s'en trouve réduite. Après le départ des détenus de la maison d'arrêt Saint-Michel dans la nouvelle maison d'arrêt de Toulouse à Seysses, en mars 2003, l'administration pénitentiaire procède à quelques aménagements. En septembre 2003, les détenus en semi-liberté déménagent de la maison provinciale des Lazaristes dans le centre de semi-liberté installé dans l'ancien quartier des femmes à l'ex-prison Saint-Michel. Quelques Lazaristes sont maintenant seuls dans les vastes bâtiments de l'ancien orphelinat qu'ils décident de vendre pour s'installer dans des locaux plus adaptés.
Projet immobilier et salle polyvalente
A cette époque, en 2002, la Ville de Toulouse souhaite acquérir l'ex-prison Saint-Michel pour y réaliser un "projet culturel d'envergure internationale". Elle missionne le cabinet Atlante dirigé par Richard Edwards pour élaborer ce projet. L'équipe inter-disciplinaire dirigée par Richard Edwards réaliser une première étude, objet d'un rapport en 2003. Dans ce rapport, l'équipe constate que le quartier Saint-Michel est "sous-équipé en matière d'équipements de proximité" et que les espaces publics font "cruellement défaut". Elle recommande à la Ville qu'une mairie de quartier soit installée dans les anciens bâtiments administratifs de la prison Saint-Michel et ajoute :
"Le couvent des Lazaristes est, de part sa proximité avec la prison Saint-Michel, partie intégrante du site. Il pourrait accueillir les équipements de quartier aujourd'hui nécessaires : crèche, bibliothèque, garderie, club du 3ème âge... pour autant que ces besoins en équipements soient clairement exprimés et formulés par les intéressés. L'ancienne chapelle pourrait être aménagée en salle de réception et de réunion. Elle peut accueillir jusqu'à 180 à 200 personnes. Des salles de travail et de loisirs pourraient se répartir sur les deux côtés de l'ancien cloître. La cour attenante offre une aire de stationnement d'environ 250 véhicules, avec la possibilité d'un passage vers l'extérieur, sur la grande rue Saint-Michel. la station de métro, sur le site, permet d'éviter de créer un grand parking." (p. 56). Ainsi, le cabinet Atlante recommande à la Ville de Toulouse d'acquérir et réhabiliter l'ancien couvent pour y réaliser une maison de quartier dans la partie couvent et cloître, une salle de réunion et spectacles dans la chapelle, en conservant le parking qui servira à l'équipement culturel dans l'ex-prison Saint-Michel. L'ancien orphelinat n'est finalement pas acquis par la Ville qui se contente, en 2004, d'acquérir la maison située au 8 rue Saint-Denis pour y réaliser une crèche et des bureaux pour les associations du quartier (programme adopté par le conseil municipal de Toulouse en 2004, budget adopté en 2006 et le chantier démarre en 2008).
La Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui gère les affaires de la congrégation des Lazaristes, cherche donc un acquéreur privé pour les vastes bâtiments de la maison provinciale, sur un terrain d'assiette d'environ 34 00 m². L'ancien couvent doit être transformé en immeubles d'habitations avec des commerces en rez-de-chaussé côté grande rue Saint-Michel, avec des parkings supplémentaires en sous-sol pour le futur équipement culturel dans l'ex-prison Saint-Michel, en conservant la chapelle. En décembre 2006, le promoteur Malardeau (racheté plus tard par Kaufman & Broad) signe un sous-seing pour l'acquisition de l'ancien couvent. En mars 2007, la Ville de Toulouse adopte la 1ère modification du Plan local d'urbanisme (PLU) qui crée un "graphique de détail" (dérogations aux règles de la zone) qui protège l'ancienne chapelle et permet la réalisation du projet immobilier autour de celle-ci. La façade de l'ancien couvent sur la grande rue Saint-Michel doit être conservée au moins en partie. En mai 2007, le promoteur Kaufman & Broad, qui a racheté Malardeau, dépose un permis de construire pour son projet immobilier comprenant 94 logements, 3 commerces, 2 bureaux et 224 parkings en sous-sol. La façade de l'ancien couvent est conservée uniquement en rez-de-chaussée. La Ville de Toulouse donne un avis favorable à ce permis de construire en janvier 2008.
Des riverains réagirent au projet de bureaux qui devaient être réalisés par Kaufman & Broad dans l'ancienne chapelle, sur deux niveaux. Rapidement, il y eut un consensus au Comité de quartier Saint-Michel pour demander que le volume intérieur de l'ancienne chapelle soit conservée. Par ailleurs, le comité de quartier demandait depuis longtemps la création d'une salle polyvalente pouvant accueillir au moins une centaine de personnes. Une étude de faisabilité venait d'être réalisée pour la création de cette salle polyvalente contre la future crèche et halte-garderie au 8 rue Saint-Denis. En croisant ces besoins, la création d'une salle polyvalente et la conservation du volume intérieur de l'ancienne chapelle, l'idée émergea que la salle polyvalente soit réalisée dans l'ancienne chapelle dont le volume serait conservée. En 2008, le Comité de quartier Saint-Michel engagea des démarches d'une part pour que le promoteur abandonne son projet de bureaux dans l'ancienne chapelle des Lazaristes, d'autre part pour que la Ville acquière cette ancienne chapelle pour y réaliser une salle polyvalente en conservant son volume intérieur.
Des riverains et l'Association des riverains de la maison d'arrêt Saint-Michel (ARPSM) firent des recours contre le permis de construire accordé à Kaufman & Broad en raison de l'accès aux 224 places de parkings en sous-sol, située rue Saint-Denis plutôt que grande rue Saint-Michel. Suite au rejet du recours gracieux, l'affaire partit en contentieux au tribunal administratif et finalement, la Ville accepta que l'accès véhicules soit modifié. Kaufman & Broad modifia son permis de construire dans ce sens, en enlevant à cette occasion un niveau de parkings en sous-sol et en sortant l'ancienne chapelle du projet immobilier, pour qu'elle soit disponible à la vente. La modification du permis de construire étant accordée par la Ville, les pétitionnaires arrêtent leur recours. Cela permet que vente de l'ancien couvent se finalise.
Ces recours ont retardé le déménagement de la communauté des Lazaristes qui voulait s'installer dans de nouveaux locaux, d'une taille plus adaptée. En 2008, la Province des Lazaristes décide finalement d'acheter aux soeurs Francisaines une maison au 28 rue de Luchet dans le quartier de Croix-Daurade, que les Lazaristes achètent aux soeurs Franciscaines. Dans un bulletin de la congrétation pour la province Sud des Lazaristes, en septembre 2008, le père visiteur Yves Bouchet annonce cette acquisition en précisant que la communauté du 16 grande rue Saint-Michel qui compte alors le père Augustin Martinez (investi dans l'accompagnement avec des laïcs auprès de malades dans plusieurs cliniques), le père Victor Ranz (qui doit rejoindre la communauté du Hillon) et le père Georges Saab (confrère libanais qui achève ses études à l'Institut catholique de Toulouse). Il ajoute que la province a opté pour l'acquisitions de 4 logements dans la partie sociale du projet de Kaufman & Broad. Cf. Toulouse Animation, n° 170, 20/09/2008. Début 2010, le déménagement mené par le père Augustin Martinez est achevée et la communauté des Lazaristes est installée dans la maison au 28 rue de Luchet dans le quartier de Croix-Daurade. Elle remet au promoteur les clés des 16 et 18 grande rue Saint-Michel, l'ancien couvent où elle s'était installée en 1955. Le chantier peut commencer.
"Le couvent des Lazaristes est, de part sa proximité avec la prison Saint-Michel, partie intégrante du site. Il pourrait accueillir les équipements de quartier aujourd'hui nécessaires : crèche, bibliothèque, garderie, club du 3ème âge... pour autant que ces besoins en équipements soient clairement exprimés et formulés par les intéressés. L'ancienne chapelle pourrait être aménagée en salle de réception et de réunion. Elle peut accueillir jusqu'à 180 à 200 personnes. Des salles de travail et de loisirs pourraient se répartir sur les deux côtés de l'ancien cloître. La cour attenante offre une aire de stationnement d'environ 250 véhicules, avec la possibilité d'un passage vers l'extérieur, sur la grande rue Saint-Michel. la station de métro, sur le site, permet d'éviter de créer un grand parking." (p. 56). Ainsi, le cabinet Atlante recommande à la Ville de Toulouse d'acquérir et réhabiliter l'ancien couvent pour y réaliser une maison de quartier dans la partie couvent et cloître, une salle de réunion et spectacles dans la chapelle, en conservant le parking qui servira à l'équipement culturel dans l'ex-prison Saint-Michel. L'ancien orphelinat n'est finalement pas acquis par la Ville qui se contente, en 2004, d'acquérir la maison située au 8 rue Saint-Denis pour y réaliser une crèche et des bureaux pour les associations du quartier (programme adopté par le conseil municipal de Toulouse en 2004, budget adopté en 2006 et le chantier démarre en 2008).
La Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui gère les affaires de la congrégation des Lazaristes, cherche donc un acquéreur privé pour les vastes bâtiments de la maison provinciale, sur un terrain d'assiette d'environ 34 00 m². L'ancien couvent doit être transformé en immeubles d'habitations avec des commerces en rez-de-chaussé côté grande rue Saint-Michel, avec des parkings supplémentaires en sous-sol pour le futur équipement culturel dans l'ex-prison Saint-Michel, en conservant la chapelle. En décembre 2006, le promoteur Malardeau (racheté plus tard par Kaufman & Broad) signe un sous-seing pour l'acquisition de l'ancien couvent. En mars 2007, la Ville de Toulouse adopte la 1ère modification du Plan local d'urbanisme (PLU) qui crée un "graphique de détail" (dérogations aux règles de la zone) qui protège l'ancienne chapelle et permet la réalisation du projet immobilier autour de celle-ci. La façade de l'ancien couvent sur la grande rue Saint-Michel doit être conservée au moins en partie. En mai 2007, le promoteur Kaufman & Broad, qui a racheté Malardeau, dépose un permis de construire pour son projet immobilier comprenant 94 logements, 3 commerces, 2 bureaux et 224 parkings en sous-sol. La façade de l'ancien couvent est conservée uniquement en rez-de-chaussée. La Ville de Toulouse donne un avis favorable à ce permis de construire en janvier 2008.
Des riverains réagirent au projet de bureaux qui devaient être réalisés par Kaufman & Broad dans l'ancienne chapelle, sur deux niveaux. Rapidement, il y eut un consensus au Comité de quartier Saint-Michel pour demander que le volume intérieur de l'ancienne chapelle soit conservée. Par ailleurs, le comité de quartier demandait depuis longtemps la création d'une salle polyvalente pouvant accueillir au moins une centaine de personnes. Une étude de faisabilité venait d'être réalisée pour la création de cette salle polyvalente contre la future crèche et halte-garderie au 8 rue Saint-Denis. En croisant ces besoins, la création d'une salle polyvalente et la conservation du volume intérieur de l'ancienne chapelle, l'idée émergea que la salle polyvalente soit réalisée dans l'ancienne chapelle dont le volume serait conservée. En 2008, le Comité de quartier Saint-Michel engagea des démarches d'une part pour que le promoteur abandonne son projet de bureaux dans l'ancienne chapelle des Lazaristes, d'autre part pour que la Ville acquière cette ancienne chapelle pour y réaliser une salle polyvalente en conservant son volume intérieur.
Des riverains et l'Association des riverains de la maison d'arrêt Saint-Michel (ARPSM) firent des recours contre le permis de construire accordé à Kaufman & Broad en raison de l'accès aux 224 places de parkings en sous-sol, située rue Saint-Denis plutôt que grande rue Saint-Michel. Suite au rejet du recours gracieux, l'affaire partit en contentieux au tribunal administratif et finalement, la Ville accepta que l'accès véhicules soit modifié. Kaufman & Broad modifia son permis de construire dans ce sens, en enlevant à cette occasion un niveau de parkings en sous-sol et en sortant l'ancienne chapelle du projet immobilier, pour qu'elle soit disponible à la vente. La modification du permis de construire étant accordée par la Ville, les pétitionnaires arrêtent leur recours. Cela permet que vente de l'ancien couvent se finalise.
Ces recours ont retardé le déménagement de la communauté des Lazaristes qui voulait s'installer dans de nouveaux locaux, d'une taille plus adaptée. En 2008, la Province des Lazaristes décide finalement d'acheter aux soeurs Francisaines une maison au 28 rue de Luchet dans le quartier de Croix-Daurade, que les Lazaristes achètent aux soeurs Franciscaines. Dans un bulletin de la congrétation pour la province Sud des Lazaristes, en septembre 2008, le père visiteur Yves Bouchet annonce cette acquisition en précisant que la communauté du 16 grande rue Saint-Michel qui compte alors le père Augustin Martinez (investi dans l'accompagnement avec des laïcs auprès de malades dans plusieurs cliniques), le père Victor Ranz (qui doit rejoindre la communauté du Hillon) et le père Georges Saab (confrère libanais qui achève ses études à l'Institut catholique de Toulouse). Il ajoute que la province a opté pour l'acquisitions de 4 logements dans la partie sociale du projet de Kaufman & Broad. Cf. Toulouse Animation, n° 170, 20/09/2008. Début 2010, le déménagement mené par le père Augustin Martinez est achevée et la communauté des Lazaristes est installée dans la maison au 28 rue de Luchet dans le quartier de Croix-Daurade. Elle remet au promoteur les clés des 16 et 18 grande rue Saint-Michel, l'ancien couvent où elle s'était installée en 1955. Le chantier peut commencer.
En 2010, le Comité de quartier de quartier obtient l'accord du maire de Toulouse pour que la salle polyvalente soit réalisée non pas contre la crèche et halte-garderie, qui a besoin de s'étendre au 8 rue Saint-Denis, mais dans l'ancienne chapelle des Lazaristes dont le volume serait conservé. Le 1er avril 2011, le conseil municipal de Toulouse décide l'acquisition à la SNC Jardins du Prieuré (Kaufman & Broad) de l'ancienne chapelle des Lazaristes au prix de 150 000 € HT "pour répondre aux besoins d'équipements publics du quartier Saint-Michel". La mairie organise un groupe de travail, auquel le Comité de quartier Saint-Michel participe, sur l'aménagement de la salle polyvalente. Après une première réunion le 26 juin 2012 amenant quelques modifications dans le projet, des esquisses sont présentées par la mairie en réunion publique de la commission du quartier 5.3, le 31 octobre 2012. La 2nde et dernière réunion du groupe de travail a lieu le 12 décembre 2012.
Le permis de construire est déposé le 5 avril 2013 et accordé le 9 juillet 2013. La présence de la ligne B du métro sous la grande rue Saint-Miche impose des contraintes pour les travaux qui sont l'objet d'une convention entre le SMTC-Tisséo et la Ville, adoptée par le conseil municipal du 13 décembre 2013. En particulier, le mur aveugle formant le pignon Nord de l'ancienne chapelle doit être entièrement démoli et reconstruit avec de nouvelles fondations, réalisées avec des micro-pieux qui doivent être décalés vers l'intérieur de la chapelle pour ne pas impacter la zone de protection des ouvrages de la ligne de métro.
Le permis de construire est déposé le 5 avril 2013 et accordé le 9 juillet 2013. La présence de la ligne B du métro sous la grande rue Saint-Miche impose des contraintes pour les travaux qui sont l'objet d'une convention entre le SMTC-Tisséo et la Ville, adoptée par le conseil municipal du 13 décembre 2013. En particulier, le mur aveugle formant le pignon Nord de l'ancienne chapelle doit être entièrement démoli et reconstruit avec de nouvelles fondations, réalisées avec des micro-pieux qui doivent être décalés vers l'intérieur de la chapelle pour ne pas impacter la zone de protection des ouvrages de la ligne de métro.
Début 2015, le comité de quartier fait des propositions à la Ville concernant la programmation des activités dans la salle polyvalente « Saint-Michel » pour qu'elles intéressent les habitants du voisinage (Saint-Michel, Busca, Saint-Agne...) avec la possibilité d'animations ponctuelles (spectacles, débats...) les vendredi et samedi en soirée. La salle Saint-Michel est livrée en mai 2015 à la direction de l'animation socioculturelle de la Ville et les activités commencent en septembre 2015 dans ce nouvel équipement municipal qui est inauguré en mars 2016.